Cet article est rédigé pas Hélène de la région parisienne. Arrivée un jour de 2013 « par hasard » sur le site Heureux dans sa Vie. Et juste une fidèle aujourd’hui, tentant de redonner une autre dimension dans ma vie.
L’oasis des steppes.
En ce moment le fleuve Amour est à moins 4 degré. Mais il y a des gens pour aller s’y plonger.
Deux catégories de baigneurs se mettent à l’eau :
- Les premiers, assez inconscients et sans beaucoup de préparation mais plein d’entrain, se jètent à l’eau.
- Les deuxièmes se mettent en condition, leur esprit, leur corps s’harmonisent. Ils sont conscients de ce qu’il se passe, progressivement ils entrent dans l’eau.
Les baigneurs du groupe 1 ne resteront pas longtemps dans l’eau glacée, ils vont s’y tremper, c’est un exploit.
On les regarde, ils attendent les applaudissements. Ils sont heureux de l’avoir fait, fiers d’avoir montré qu’ils en étaient capables et ressortent souriants mais gelés.
Les baigneurs du groupe 2 rentreront dans l’eau, s’y délecteront. Ils prendront chacun le temps de profiter, l’eau ne les glace pas.
Ils sont heureux en cet instant de faire pour eux-mêmes cette baignade incongrue. On ne les applaudira pas, il n’y aura pas de spectateurs. Le temps, la température, rien ne semble avoir prise. Ils sont juste dans le fleuve.

Le fleuve Amour reçoit tous les baigneurs.
Il y aura ceux qui entrent en fonçant quitte à ressortir aussitôt, ceux qui en condition y resteront.
Il y aura ceux qui sont frileux, ceux qui resteront au bord, ceux qui voudraient bien plonger mais qui hésiteront.
Entrer dans Le fleuve Amour est un risque, en sortir aussi.
Car en ressortant de l’eau il y a le syndrome du fleuve:
- Tu peux mourir en 3 mn dans l’eau, mais en 5 mn si tu sors de l’eau trop vite.
Ça c’est la situation pour les inconscients.
Des » scientifiques », réputés pour étudier le corps humain et ses possibilités, montrent combien son adaptation est possible.
Il y a donc un apprentissage nécessaire :
Pour ne pas avoir peur de rester au bord de l’eau, pour ne pas mourir de froid en sortant ou en entrant, l’entraînement est indispensable.
Cette situation se préparerait-elle avant d’y être ?
Je ne me suis jamais baigné dans le fleuve Amour.
Mais j’ai des excuses: la Russie c’est loin, c’est un endroit inquiétant, je ne voulais pas voyager.
Je me suis baigné dans d’autres fleuves tout aussi froids.

J’avais peur de rentrer dans l’eau, de sortir de l’eau, j’étais pourtant réjouie de tenter de me baigner. J’avais envie d’y aller mais je frissonnais.
J’y ai emmené mes enfants, avec eux cela justifiait ma présence dans l’eau.
Je ne m’y sentais plus seule.
Je n’ai pas pu me baigner avec un partenaire, on ne nageait jamais à la même vitesse.
Je n’entrais pas assez vite même après m’être mouillé la nuque.
Je ressortais bien plus tard quand je grelotais, il était déjà parti.
Le fleuve Amour c’est un endroit que je souhaite connaître de toutes mes forces, de toute mon âme.
Je n’ai pas peur de ses 4 degrés, car il y a une courte saison où ce fleuve Amour est moins froid, oui, il se réchauffe.
Il suffirait de m’y trouver au moment où sa température me convient.
J’irai.
Tout le monde peut se baigner dans le fleuve Amour.
Qu’importe la catégorie à laquelle on pense appartenir.
On peut en changer si l’on a vraiment envie d’être dans l’eau.
Bonne baignade.
LN
Coucou Hélène,
J’ai lu ton article avec encore plus de plaisir puisque je commence à te connaitre un petit peu.
Il te ressemble beaucoup cet article, de la douceur, du challenge, qqs peurs mais la touche positive & humoristique pour conclure.
Oooh que oui tu vas t’y baigner dans le lac Amour, en sportive tu t’entraînes & en championne tu vas y arriver 🙂
Pour ma part je suis entre les inconscients & les entraînés, je garde le plaisir des 1ères fois à chaque fois & à chaque fois j’en savoure les différences.
Merci pour ce moment Hélène 🙂
Bonjour Hélène,
Hélas, ta métaphore ne me parle pas du tout d’amour, mais de préparation, de mort subite et moins subite, de froid et de « public » ou pas…
Bien que je comprenne loin, très loin derrière ton texte ce que tu veux dire, je trouve au contraire que l’amour est spontané; qu’il s’attrape quelle que soit la température du lieu; l’amour est avant tout un don de soi pour soi et envers les autres; non une sorte de compétition; pas un challenge et certainement pas un « show ».
Quant à mon amour maternel, ma métaphore est le plaisir d’être avec mes enfants où eux y sont bien, au chaud, mais surtout en sécurité. 🙂
Que ma franchise ne te décourage surtout pas car tu écris très bien et après tout, ce n’est que mon avis…
C’est un très bel article, merci de nous avoir partagé ce moment de bonheur d’être dans l’eau malgré la température qu’elle représente.
Effectivement, le fait de plonger fait du bien même si on ne sait vraiment pas nager. Enfin, vouloir c’est pouvoir ! J’espère un jour, je pourrais expérimenter ce fleuve, mais en attendant, faut que je m’entraîne 🙂
Bonjour Mathieu, bonjour Hélene
article génial. métaphore très parlante.
pour ma part, je ne sais si j’irai me baigner dans ce fleuve, je ne sais pas nager, je n’aime pas le froid. pour ce qui est de l’amour, j’y suis plongée à un moment où je n’étais pas prête, et je me suis noyée, et quand je suis sortie, je me suis retrouvée toute seule. je ne pense pas que j’y replongerai encore (pas de si tôt).