Questions/Réponses : Comment faire le deuil des relations et vivre pleinement sa vie

– Comment faire le deuil des relations et vivre pleinement sa vie –

J’ai envie de commencer cet article en vous disant que le deuil est une étape et non une fin en soi. Il y a donc de l’espoir d’un côté, tout en assumant que certains moments ne seront pas agréables, et il y a une vision également, en intégrant pleinement que ce n’est pas le deuil qui doit décider à votre place de comment vous vous sentez ou de comment doit être votre vie à présent.

Les étapes du deuil :

Les étapes du deuil sont variables, de 4 à 9 en fonction de l’auteur. Voici un exemple parmi d’autres

Dans tous les cas, la partie la plus importante consiste à accueillir pleinement ce qui est en train de se produire. À l’extérieur bien entendu, mais surtout à intérieur de soi-même, nos émotions. Sans cet accueil bienveillant et profond, nous reproduisons dans notre vie des situations qui nous obligent à contacter ces émotions, de grè ou de force. Mais cela vous le savez.

Pour accueillir des émotions, utilisez la méditation ET faites-vous accompagner
Pour accueillir des émotions, utilisez la méditation ET faites-vous accompagner

Pour accueillir des émotions, utilisez la méditation et/ou faites-vous accompagner. Je suis là pour cela si vous le souhaitez. Cliquez ici.

Il n’y a pas de petit ou de gros deuil. Chacun de nous vivons ces évènements de manière différentes car, au-delà des faits, (séparation amoureuse ou perte d’un proche), c’est l’impact émotionnel qui nous touche avant tout, qui nous submerge, qui nous paralyse.

Quel que soit cet évènement, il est donc de votre devoir de prendre soit de vous à ce moment-là et de demander de l’aide. Plus cette étape est retardée et/ou niée, et plus de deuil est long, tout simplement.

Même si ce n’est pas toujours facile à entendre, cette souffrance est donc proportionnelle à la méconnaissance de ces fameuses émotions que nous portons en nous. Plus nous en sommes conscients et moins nous nous faisons surprendre par leur existence. Moins nous les subissons.

En étant conscience de ces émotions difficiles, en étant en mesure de les observer, nous sommes alors également en mesure de concevoir qu’il n’y a pas que des émotions difficiles mais que d’autres émotions sont également présentes. En somme : Nous ne sommes pas nos émotions (pas seulement) et nous ne sommes pas cette partie de nous qui souffre (pas uniquement) !

Cela s’appelle le détachement ou si vous préférez, la prise de hauteur, ou encore, le changement de point de vue.

C’est très important car, si nous nous identifions exclusivement à cette partie de nous, (qui existe bel et bien nous sommes d’accord, et que nous ne souhaitons absolument pas nier pour autant), nous n’avons alors pas d’autres choix que de souffrir. Notre vie se résume alors à cet événement douloureux et nous sombrons, tout s’écroule à cause de ce lien, de cet attachement. Sans lui, nous ne sommes plus rien.., ce qui est profondément faux bien entendu !

Vous êtes alors en deuil, à la fois touché et à la fois présent au reste de votre vie.
Vous êtes alors en deuil, à la fois touché et à la fois présent au reste de votre vie.

Si vous considérez qu’une partie de vous est profondément affectée (ce qui est inévitable) mais que d’autres parties de vous poursuivent leurs existantes (ce qui est bien normal aussi), vous êtes alors en deuil, tout en étant à votre place, dans votre vie, à la fois touché et à la fois présent au reste de votre vie, avec des joies et des peines.

Certaines personnes confondent ce changement de point de vue, ce détachement, avec un manque d’amour. Elles culpabilisent de vivre leur vie sous prétexte qu’un drame est survenue. Ce jugement et cette culpabilité envers vous-même ne sont pas à leur place. C’est M.Égo à nouveau qui cherche à vous jouer des tours et qui vous dit : « non non, tu n’a pas le droit d’exister, de vivre, d’aimer la vie, de t’épanouir, comment oses-tu après ce qui vient de se produire, honte à toi ! tu n’es pas une belle personne !! blablabla.. Ou quelque chose dans ce genre. Repérez bien ce discours et bien entendu, ne l’écoutez pas !

Ce n’est pas parce que vous aimez votre vie, que vous n’aimez pas l’autre ou que vous n’être pas en deuil ou que vous n’éprouvez pas de compassions ! Cela n’a RIEN à voir..

Ce changement de point de vue ne peut s’opérer qu’en étant présent à soi-même, et donc, conscience de ce que nous portons en nous, et donc au contact de TOUTES nos émotions. Plus vous chercherez à aller bien à tout prix, plus vous nierez ce qui vous dérange, et plus la souffrance, parfois silencieuse, perdurera et se transformera en maux de tous genres

Le corps de souffrance et la victimisation

Mais attention ! Je vous ai dit que le deuil n’est pas une fin en soi ! Et je le maintiens.

Certaines personnes finissent pas se nourrient de ces drames, Eckhart TOLLE appelle cela le corps de souffrance. C’est-à-dire qu’une partie de nous (celle qui souffre), fini par prendre toute la place. Nous nous identifions à cette souffrance et nous devenons « elle ». Notre vie s’organise et s’oriente autour de ce drame et nous vivons au travers lui.

Nous devenons plaintifs, victime, triste, désabusé, vide, et profondément malheureux… Ce qui est normal, je vous le rappelle, c’est l’accueil des émotions de la première étape, MAIS, cela ne dure pas éternellement !

Vient le moment où il vous est aussi nécessaire de reprendre VOTRE vie, vient ce moment où vous vous sentez prêt ! Vous avez le droit d’exister. Photo par Ryan McCurdy
Vient le moment où il vous est aussi nécessaire de reprendre VOTRE vie, vient ce moment où vous vous sentez prêt ! Vous avez le droit d’exister.
Photo par Ryan McCurdy

Vient le moment où il vous est aussi nécessaire de reprendre VOTRE vie, vient ce moment où vous vous sentez prêt ! Vous avez le droit d’exister, non pas comme s’il ne s’était rien passé, comment le pourriez-vous d’ailleurs, mais en considérant que cet évènement « FAIT PARTIE » de votre vie MAIS « n’EST pas » votre vie !

Vous comprenez ? C’est une question d’identification.

Alors une fois que Maman intérieur à pris soin de l’enfant intérieur (et qu’elle le fera aussi souvent que nécessaire – C’est son boulot !), on demande à notre Papa intérieur de prendre le relais et de poser des actions, en fonction de NOUS et de personne d’autre, et en fonction du sens que l’on met à SA propre vie.

L’environnement à de l’influence sur nous, soit, mais ce n’est pas non plus à l’environnement de décider à notre place la manière dont nous devons nous sentir dans notre vie ! non non et non !!!

Ce corps de souffrance a vite-fait de se nourrir et d’exister grâce à votre chagrin. Soyez le plus conscient et le plus présent possible, de manière à ne pas tomber dans le « syndrome Caliméro« .

Et en même temps, accueillez autant de fois que nécessaire ces émotions difficiles sans vous juger de faire votre Caliméro de temps en temps. Vous n’êtes pas des machines, respectez-vous, accueillez-vous, aimez-vous, puis agissez POUR vous.

Ne vous y trompez pas, ce sera toujours plus facile se plaindre et de trouver des prétextes, que de vivre pleinement votre vie et d’assumer qui vous êtes. Soyez indulgents mais vigilants !

Quelles suites donner au deuil ?

Pour terminer, et parce que cela est TRÈS important, rappelez-vous de l’histoire de la petite âme ainsi que de toutes les expériences que vous avez pu faire en méditation.. Vous N’êtes PAS qu’un mental dans un corps et la mort de celui-ci N’est PAS une « fin » absolue, mais bien une « suite » de votre existence… Vous le savez intimement, certain l’expérimentent en méditation et d’autres témoignent de ces différents plans de consciences…

Alors, puisque vous vivez cela dans votre vie, utilisez ces moments de solitude et d’intimité avec vous-même pour toucher davantage ces différentes parties de vous. Allez plus loin en vous, dans cette connaissance de vous-même, de vos émotions, de votre corps, de vos aspirations profondes, et de qui vous êtes vraiment…

Bonne écoute
Maxime

Questions/Réponses : Comment faire le deuil des relations et vivre pleinement sa vie

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N1979 dit :

Bonjour Maxime,
En premier, un grand merci pour le travail effectué !, et cela sans forcément attendre un retour, cela devient rare de nos jours.
Maman isolée, divorcée depuis 3 ans et opérée 5 fois suite à maladie qui a été difficilement diagnostiquée, j’ai toujours essayé tant bien que mal de garder un esprit combatif…mais mon corps n’est plus celui qu’il était et j’ai cru bon d’essayer de m’en remettre en me mettant en couple, sans pouvoir y arriver car je cherchais indirectement aussi à fuir ma solitude.
Je pense être prête à tenter de vivre seule avec ma fille mais j’ai beaucoup de mal à rompre avec mes échecs personnels côté couple…je ne cesse tant bien que mal de me raisonner car c’est moi qui a chaque fois ai mis fin aux relations…toujours pour la même raison, les personnes voyaient en moi quelqu’un qui a les épaules larges, capable de leur apporter quelque chose alors que moi je cherchais pour une fois à trouver une personne qui pourrait me compléter.
Comment arriver à faire le deuil des relations passées qui hantent mon quotidien?

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4 réflexions sur “Questions/Réponses : Comment faire le deuil des relations et vivre pleinement sa vie”

  1. C’est le décès de ma grand-mère (que j’aimais énormément) l’année passée qui a totalement changé ma vie et ma personne dans le bon sens. Au début j’étais dévastée, c’était le chaos dans ma tête, je ne savais plus trop qui j’étais, ce que je voulais, ce que je devais faire, comment vivre sans elle. Je venais de passer 4 années misérables à me laisser aller à des problèmes familiaux (et d’autres) que je n’arrivais pas à gérer de la bonne manière (j’ai vraiment touché le fond). Puis il y a eu cette ouverture, c’était vraiment ça, une totale ouverture sur la Vie, un rappel à l’essentiel. Ca m’a complètement changée. Il a fallu un peu de temps mais ça a été très vite : j’ai appris bien plus de choses utiles, solides, essentielles et agréables en un an qu’en 24 ans (j’ai 25 ans à l’heure où j’écris). Je ne me suis jamais senti autant heureuse. Je crois qu’en fait, je n’avais jamais réellement connu auparavant, même quand je pensais que j’allais bien, parce que pour moi il y avait toujours quelque chose qui n’allait pas quand même. J’aurais vraiment beaucoup de choses à dire sur cette dernière année, mais avoir perdu une personne que j’aimais énormément m’a permis d’encaisser et de voir les choses très différemment. Je ne souffre plus (ou plus tant que ça), je prends les événements comme des apprentissages, ça m’apprend toujours quelque chose sur les autres ou sur moi-même.

    Le deuil est vraiment important dans une vie, surtout quand on arrive à en tirer le meilleur (je pense). Il y a 2 mois, mon beau-frère de 21 ans est décédé (accident de voiture, pas lui qui conduisait). Coup dur évidemment, une personne si jeune, pas évident à encaisser, surtout si subitement… Mais j’ai encore appris beaucoup de choses avec tout ça. Je préfère en tirer le positif, que ça m’amène à revoir ma façon d’agir, de penser, à faire le bien autour de moi et à l’intérieur de moi. Je préfère que ça m’amène à m’améliorer dans mes relations, dans mon rapport à la Vie, plutôt que ça m’amène à m’enfoncer et à me rendre aigrie (parce que pour avoir été aigrie, je l’ai été pendant 4 ans, et ça nous pourrit de l’intérieur).

    J’aime beaucoup cette citation de Marguerite Yourcenar : « Personne ne sait encore si tout ne vit que pour mourir, ou ne meurt que pour renaître. » 🙂

    Je ne commente pas souvent, mais j’aime vraiment beaucoup ce blog. Une bonne continuation !

  2. Voilà encore un don précieux que tu nous fais, Maxime…tu es dans le juste, oui.
    J’ai juste envie de partager quelque chose que je ne connais que depuis peu de temps mais qui a totalement changé ma vie : c’est d’ouvrir son coeur, à tout ce qui arrive. Ca rejoint et complète ce que tu nous dis, comme accueillir les émotions, mais je témoigne que réellement, si on veut apaiser les souffrances, il n’y a pas d’autre chemin.
    Par contre, et l’on pourrait y voir un paradoxe ;-), mais une autre chose est sûre pour moi aussi : c’est qu’il y a une foultitude de chemins différents pour être heureux, et cela ne dépend jamais que d’une seule personne, ou une seule situation, ou un seul ce-que-vous-voulez…on peut y accéder par bien des moyens, il n’y en a jamais qu’un qui en aurait le monopole.
    Encore merci Maxime

  3. Lorsque nous comprenons que nos émotions ne viennent pas de l’extérieur mais de l’intérieur, plus exactement de la pensée que nous avons sur le moment, nous nous rendons réellement compte de l’aspect temporaire et retournons automatiquement à notre état de clarté naturelle. Le fait de penser que ce nous ressentons vient de l’extérieur nous rend victime, nous devons alors nous protéger. Mais ce n’est pas nécessaire. Nous créons nous-mêmes notre réalité.
    Nous ne devons pas avoir peur de notre expérience, elle est créée par la pensée.

    1. Bonjour Sandie,

      Ce ne sont pas nos pensées uniquement qui agissent sur notre vie et sur la manière de la vivre. Nous ne sommes pas de simples pensées. Le « plan mental » est même un des plus petits de « l’Être » que nous sommes.

      Nos pensées ne contrôlent pas non plus nos émotions, ce serait une belle illusion que de croire cela. C’est tout « le courant » de la psychologie positive qui le démontre.

      Il est tout à fait possible de « vouloir aller bien » intellectuellement tout en se « sentant mal » émotionnellement. Notre volonté est bien peu de chose.

      Vouloir aller bien dans ces moments-là serait du déni et la vie ne nous apporterait certainement pas d’abondance dans ces moments de : « résistance à ce qui EST ». La seule solution est « l’accueil des émotions », et à cela, nos pensées ne peuvent rien, (on leur demande d’ailleurs souvent de se taire un peu) ;). Cela s’appelle le lâcher-prise, qui est tout sauf mental !

      C’est ce qui émane de nous qui fait miroir, nos pensées, nos émotions, nos conditionnements et cette magie de la vie qui fait que tout est juste d’instant en instant.

      Nos ne sommes pas ici dans le simple fait de « contrôler » nos pensées pour que tout aille bien, voila une belle illusion. Notre mental et notre égo sont « au service » de notre Être et ne comprennent pas grand-chose à certaines subtilités plus spirituelles.

      Bonne continuation
      Maxime

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