Voici le premier épisode d’une série de 10 au sujet des relations amoureuses. Pour l’occasion, c’est Jessica Chirol qui me donne le change, et ensemble, nous abordons ce sujet passionnant du couple.
Bonne écoute
Maxime
Vivre l’amour avec sagesse, c’est embrasser chaque expérience, sans porter d’attentes excessives, en comprenant que chaque moment, même le plus douloureux, offre une précieuse opportunité de croissance.
Au lieu de chercher à l’extérieur la source de notre paix intérieure, il est temps de tourner notre regard vers l’intérieur, de reconnaître que notre bien-être émotionnel ne dépend pas uniquement des autres.
C’est ainsi que commence le voyage vers l’autonomie affective, une clé essentielle pour des relations épanouissantes.
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Au programme de ce podcast :
- 1). Qu’est ce que ça t’évoque quand je te parle de l’amour, une quête universelle ?
- 2). Est-ce que la quête de l’amour, ce n’est pas finalement d’abord chercher et trouver à s’aimer soi même avant tout ?
- 3). La quête de l’amour, ça fait mal quand même, alors comment sortir des souffrances ?
- 4). Est-ce vraiment possible et si oui à quoi cela ressemble-t-il ?
- 5). Comment fait-on pour sortir des relations amoureuses de souffrance ?
- 6). Est-on obligé de passer par les relations de souffrance en amour ?
- 7). Le mot de la fin
Bonjour ici Jessica on se retrouve aujourd’hui pour un nouvel épisode à Cœur ouvert dans cette première série nous allons parler d’amour, de relations amoureuses, de couple…
Pour parler de ce sujet j’ai invité aujourd’hui Maxime Gréau, fondateur de Heureux dans sa vie, coach et formateur, passionné par l’humain et spécialement par la connaissance de soi.
1). L’amour, une quête universelle ?
Après avoir tenté de cocher toutes les cases et à trouver la personne idéale afin de vivre une relation épanouissante, je réalise désormais que la relation amoureuse est avant tout une opportunité précieuse pour mieux se comprendre, identifier ses propres besoins et ses envies, pour progressivement mieux de connaitre, être plus pleinement soi-même. Plus libre…
La sphère de l’intimité, qu’est la relation de couple, devient alors un terrain fertile pour cette exploration. Un univers où nous sommes inévitablement appelés à nous livrer, à ouvrir notre cœur à l’autre, tout en étant touché par ce dernier.
Malgré les moments de douleur qui peuvent survenir, cette danse d’interactions est également une occasion, si l’on y prête attention, de croître rapidement, à condition de transcender l’ego et le mental, pour aborder la question de notre identité la plus profonde et la plus spirituelle. La relation amoureuse se révèle ainsi être un chemin vers la découverte de cette partie subtile de nous-même.
Cette réflexion éclaire autrement la quête de l’amour, qui dépasse largement la simple relation avec un partenaire romantique. Elle englobe toutes les formes de relations humaines, qu’elles soient familiales, amicales ou amoureuses, quelle que soit leur orientation.
2). Est-ce que cette quête d’amour en fait n’est-elle pas d’abord et avant tout la quête de l’amour de soi ?
Au fond, l’amour est l’acceptation des dualités qui résident en nous.
Une fois cette acceptation totale réalisée, lorsque nous sommes capables d’observer, d’embrasser et d’aimer toutes les parties de nous-mêmes sans jugement, nous accédons alors à cet amour véritable. La relation amoureuse se révèle être le lieu parfait pour ce processus, car la plupart du temps, nous projetons nos attentes et nos désirs sur l’autre, nourrissant ainsi un cycle de critiques et de jugements.
Tant que nous voyons des polarités en nous, tant que nous laissons notre juge intérieur prendre le dessus, nous restons dans le mental ou l’ego, et non dans cette dimension d’amour inconditionnel et d’accueil.
Il est donc crucial de comprendre que la relation amoureuse n’est pas seulement une quête de satisfaction personnelle, mais aussi une opportunité de croissance personnelle. Chaque irritation, chaque réaction émotionnelle est un miroir de nos propres blessures internes, une invitation à explorer et à apaiser ces aspects de nous-mêmes. La relation amoureuse nous confronte directement à ces enjeux, nous forçant à les affronter de front pour les guérir et nous en libérer. C’est alors la fin des schémas de répétition.
Si nous sommes incapables ou réticents à regarder en profondeur ces thèmes, nous nous retrouvons alors dans des relations empreintes de souffrance. Cette dynamique est en quelque sorte un stratagème intelligent de la vie pour nous aider à grandir. La relation avec l’autre devient ainsi le catalyseur de notre évolution spirituelle et de notre expansion en tant qu’êtres humains.
Dans cette quête d’amour, il est parfois tentant de renoncer, de dire que l’amour fait trop mal, que c’est épuisant. Je comprends, et cependant, c’est précisément dans cette quête que se trouve le cœur du projet humain : la croissance spirituelle et l’expansion de notre être.
3). La quête de l’amour, ça fait mal quand même, alors comment sortir des souffrances ?
Et oui ça fait mal, ça fait mal tant qu’on est dans cette quête de chercher à remplir nos besoins par l’intermédiaire d’une tierce personne
C’est ça ! Ou d’aller chercher à l’extérieur
C’est ça, ça s’appelle la dépendance affective dans le registre amoureux, le contraire de l’autonomie affective. L’autonomie affective concrètement c’est quoi ? C’est de trouver sa vie belle sans l’autre !
Oui c’est ça ! Alors ça c’est un truc qu’on entend beaucoup aussi. C’est vrai que la dépendance affective ce sont des sujets qui reviennent beaucoup quand on parle du couple, l’attente : ne pas être dans l’attente !
Alors c’est vrai que l’idéal serait effectivement de pouvoir prendre tout ce qui vient comme ça vient, de surfer sur la vague comme on dit, d’accueillir quand l’émotion est désagréable et puis voilà on se laisse porter…
- Mais en réalité est-ce que véritablement on peut sortir de l’attente ?
- Et surtout dans la relation amoureuse est-ce que c’est vraiment un état réel ?
Si tu te bases sur tes expériences personnelles ou les expériences des personnes que tu accompagnes, est-ce que tu as la sensation que c’est vraiment quelque chose vers lequel on peut tendre et si oui à quoi ça ressemble en fait de ne pas être dans l’attente selon toi ?
4). Est-ce vraiment possible et si oui à quoi cela ressemble-t-il ?
Oui, absolument ! Il est tout à fait possible de constater une nette évolution au fil du temps. Une solution fondamentale émerge lorsque je prends conscience que mes attentes envers l’autre ne seront jamais pleinement comblées. Lorsque je ressens de la douleur à cause de cette situation, c’est un indicateur clair que j’ai mis mon bonheur entre les mains de quelqu’un d’autre.
La douleur agit comme un signal, me rappelant que j’ai projeté sur l’autre la responsabilité de combler un besoin qui m’appartient en réalité. Si je ne suis pas capable de reconnaître cela, j’accuse alors l’autre de ne pas répondre à mes attentes, le transformant ainsi en problème et risquant de mettre fin à la relation.
Avec du recul, de l’expérience et une capacité accrue à gérer mes émotions, je suis en mesure de remettre en question cette dynamique. Voici comment je pourrais procéder :
1). Je prends conscience de mon attente et j’exprime honnêtement à mon partenaire comment cela me fait sentir.Je lui dis que cela me vexe, me blesse, me touche, que c’est dur pour moi.
2). L’autre se tait, cela ne lui appartient pas. En effet, j’aurais pu réagir autrement, donc il se tait et il me laisse découvrir mon monde intérieur que je ne connais pas. Il est simplement là avec tot son amour et sa compassion. Je me sens touché, trahi, abandonné, rejeté… Bref les blessures de Lise Bourbeau, des cicatrices émotionnelles que je porte en moi depuis longtemps.
3). Je plonge alors à l’intérieur de moi et je panse cette blessure, je guéris cette blessure, je m’apprivoise, je me connecte, je me découvre, je reste avec elle jusqu’à ce que je sois en paix, apaisé.
4). Une fois que je suis apaisé, je réalise que j’ai su m’accorder cette attention nécessaire. Désormais, je n’ai plus besoin que mon partenaire comble ce manque, car je l’ai comblé moi-même. À partir de ce moment-là, je trouve la paix intérieure. En suivant ce processus jusqu’au bout, une fois que je suis en paix, je ne ressens plus le besoin de blâmer mon partenaire, car je suis en harmonie avec moi-même.
Donc ça c’est complètement possible c’est une certitude ! Ce que je ne mesure pas encore c’est quand est-ce que ça s’arrête. À quel moment je n’ai plus de blessure ? Là je ne suis pas certain que ça s’arrête…
Je ne suis pas certaine non plus !
Voilà c’est la seule inconnue que j’ai, mais finalement est-ce que c’est si grave à partir du moment où j’ai le protocole…
C’est ça, c’est ce que j’allais dire ! A mon sens ça ne s’arrête jamais mais par contre l’intensité avec laquelle ça se produit, elle elle change, le temps de réaction dans le comment je vais gérer la crise il se réduit et surtout il y a aussi comment on transforme ça parce que pour moi c’est essentiel
5). Comment fait-on pour sortir des relations amoureuses de souffrance ?
Je me rends compte que grâce à cette interaction, même si elle semble douloureuse au départ, elle me révèle quelque chose d’important. Plutôt que de dire « l’autre me blesse », je devrais dire « je me sens blessé par… ». Cet événement, souvent insignifiant, fait ressurgir une blessure sans raison précise. Il suffit d’un rien, un déclencheur, pour activer cette sensibilité en moi.
Pourquoi cette sensibilité existe-t-elle ? Parce qu’elle est inconsciente en moi, je n’ai pas conscience que je porte ce déclencheur en moi. L’autre est là pour refléter cela, pour appuyer sur ce bouton sensible. Bien sûr, ma relation amoureuse me permet de grandir, mais cela ne m’empêche pas de ressentir de la douleur !
En fait, j’ai une information douloureuse. Ce n’est pas encore de la souffrance, c’est simplement une information douloureuse. Accuser l’autre de ma douleur, cela devient de la souffrance. Donc, je reconnais que c’est difficile en moi, et je mets en place mon petit protocole…
J’accueille mon monde émotionnel, je régule mes émotions, j’équilibre mes perceptions… En gros, je me débrouille, mais c’est pour cela que j’ai un coach et que je me fais accompagner. Tout va bien du moment que je ne suis pas seul ! Tant que je suis seul dans tout cela, je me noie dans mes émotions et je souffre. On tombe alors dans des schémas de répétition, et on s’enlise. Mais si j’ai les bons outils et que je les utilise, je réalise que grâce à ces outils et grâce à mon partenaire, je grandis.
Puisque je veux que ma relation soit spirituelle, c’est-à-dire qu’elle me fasse grandir, je découvre la transformation dont tu parles, qui n’est autre que de la gratitude ! J’aime mon partenaire parce que grâce à lui, je grandis.
Bien sûr, il est normal de souffrir, et potentiellement, cette souffrance peut se transformer en croissance personnelle. On pourrait dire que c’est un cadeau mal emballé, car en apparence, cela semble être une tuile, une douleur… Mais une fois qu’on comprend les bénéfices et l’intérêt pour nous de cette même situation, on réalise que cette tuile peut être source de croissance. C’est donc une question de perception.
La plupart du temps, tant qu’une personne n’a pas suffisamment souffert, elle ne voit pas l’intérêt de travailler sur elle. Il faut alors attendre qu’elle atteigne un certain niveau de souffrance avant de passer à l’action. Une fois qu’elle a suffisamment mal, elle peut commencer à travailler sur elle-même, à traiter la douleur, et une fois qu’elle est en paix, ses relations s’harmonisent naturellement.
Alors oui dans ce que tu dis tu vois je suis complètement d’accord avec toi je te rejoins mais alors est-ce qu’il y en a pas qui vont se dire bah ouais mais alors attends du coup ça veut dire que une fois que j’ai bien souffert je commence le travail sur moi mais du coup j’attends de ne plus souffrir pour pouvoir me remettre en couple… tu vois où je veux en venir ? C’est qu’en fait est-ce qu’on est pas aussi obligé pour progresser dans les relations amoureuses que de passer par les relations amoureuses souffrantes ?
Soyons honnête ! Il est difficile d’éviter ces relations de sources, mais c’est souvent au travers de ces expériences que nous apprenons et que nous grandissons dans nos relations futures.
On est d’accord
6). Est-on obligé de passer par les relations de souffrance en amour ?
Maintenant, nous pourrions progresser plus rapidement en étant accompagnés, en utilisant des outils de transformation immédiate, et en adoptant une perspective psychologique saine : notre partenaire ne nous veut aucun mal, et ce qui se passe est simplement normal.
Notre monde émotionnel nous appartient, et nous ne blâmons personne pour nos émotions. Nous sommes responsables de nos interprétations et cherchons à comprendre nos réactions émotionnelles, en utilisant rapidement les outils disponibles pour apaiser notre être intérieur.
L’apprentissage précoce du développement personnel à l’école pourrait nous faire gagner du temps. Si nous comprenions dès le départ que les relations amoureuses sont des opportunités de croissance personnelle, nous serions mieux préparés à affronter les défis relationnels.
La méthode infaillible consiste à reconnaître notre malaise, à chercher à comprendre nos émotions, à acquérir des outils et à les mettre en pratique. Nous cheminerions ainsi vers des relations plus épanouissantes en apprenant d’abord à être bien avec nous-mêmes.
Le conseil ultime ce serait de ne pas quitter l’autre tant qu’il appuie sur des boutons
7). Le mot de la fin
Dis-moi le petit mot du coup de conclusion pour toi sur ce sujet de la quête de l’amour qui en fait n’est qu’un début je pense qu’on peut peut-être terminer sur ce qu’on est en train de se dire c’est qu’effectivement il y a moyen de pouvoir évoluer dans les relations amoureuses à condition d’accepter d’aller regarder avec un beau miroir ce qui se passe à l’intérieur de soi et non plus de pointer du doigt ce qui va pas chez l’autre !
C’est ça ! Rendre sacrée une histoire amoureuse en acceptant, en comprenant, en prenant conscience que l’autre est un « moyen », ou peut-être un prétexte, ou encore une « opportunité » pour soi-même et l’autre, (c’est mutuel), de grandir et de s’élever ! Se faisant, la relation amoureuse est encore plus belle, plus harmonieuse plus spirituelle et fait de moi un homme et ou une femme heureuse.
Merci Maxime pour ce partage
Avec grand plaisir
Je te dis à très bientôt pour un nouvel épisode
À très bientôt avec plaisir
Salut à tous, bonne fin de journée, prenez soin de vous !
Partagez cette vidéo si vous pensez qu’elle peut aider d’autres personnes
Merci !
Maxime
Une réponse
Merci beaucoup pour ce podcast qui contient de précieux conseils pour bien vivre ses relations amoureuses et ne pas tomber sans arrêt dans les mêmes schémas qui font souffrir au final. J’ai trouvé l’idée que les relations qui font souffrir sont là pour nous apprendre des choses vraiment super intéressante, j’ai pu l’observer autour de moi avec des personnes qui retombent souvent dans le même types de relations (qui font souffrir). C’est vrai en dehors des relations amoureuses j’ai l’impression, les choses ont tendances à se répéter si on en tire pas de leçons :). Et l’idée que les relations amoureuses sont un endroit pour apprendre à s’ouvrir, être plus vulnérable et finalement plus humain me parle énormément. Merci encore pour cet échange.